l’amante

Elle aime, l’amante, le thé à la menthe.

Elle alimente ainsi son rêve aimanté au souvenir d un amant putatif dont les mots doux la feraient chavirer.

Ils se l’étaient dit d’un rire complice, nous irons ensemble, boire un thé à la menthe.

Elle l’attend son thé, l’amante.

À trop rêver sa vie, ses souvenirs épars en mille éclats de petits riens, quelques formules bien troussées et autant de points en suspens…

Elle l’a laissé partir, l’ ami, sans rien lui dire de ses désirs, nés, du hasard provoqué,

de ces rencontres brèves, longtemps attendues, longtemps savourées.

La douceur de la menthe sucrée semble dans sa bouche la saveur d’un baiser.

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