Il pleut, les gouttes de pluie larges, épaisses
s’écrasent contre la vitre avec un bruit mat
Sonne le glas de l’été, l’automne vient d’arriver.
Et quand il ne pleut pas, que le ciel se refait une beauté
tout en bleu lumineux, que le soleil pour quelques heures encore
s’installe, il pleut quand même il pleut malgré tout
il pleut des feuilles qui dansent dans le vent
Sonne le glas de l’été, l’automne vient d’arriver
Septembre a chassé Août de nos calendriers
Octobre est proche et préfigure novembre et ses frimas
Les feuilles rouges, jaunes,vertes encore dansent au bout des branches, dansent dans le vent
Sonne le glas de l’été, l’automne vient d’arriver
Il fait tiède encore, de toute ton âme, de tout ton corps
Tu jouis du moindre rayon de soleil
le soleil est ce dieu qui illumine champs et bosquets
l’ombre est partout présente et renforce la lumière
Ton âme elle même est un chant et remercie sans cesse
merci pour la beauté, merci pour la clarté
Merci pour ces couleurs par toi ravivées
L’air est plein du bruissement de ces feuilles qui dans leur dernier vol dansent et…
Sonnent le glas de l’été, l’automne vient d’arriver
Jaune orangé ou rouge, éclatante de beauté
La feuille est belle dans sa perfection, à peine tâchée
de ces taches marrons qui comme des tâches de vieillesse
Sonnent le glas de l’été, l’automne vient d’arriver
Tu sais qu’un jour toutes seront à terre, que le jour viendra
où elles ne voleront plus dans l’air dansant toutes auréolées de lumière
La pluie lourde d’automne effacera peu à peu leurs couleurs vives
Pour les transformer en un tapis brunâtre.
Tu les foule au pied, et elles froissées te chuchotent
Sonne le glas de l’été, l’automne vient d’arriver.
Un jour lui même en approchant décembre, la neige viendra
et dans sa muette et blanche litanie te murmurera à l’oreille
Sonne le glas de l’automne, passe la saison des feuilles qui volent
L’hiver est là… et c’est bientôt l’été.
La feuille morte, si vivante encore
Quand elle danse dans un rayon de soleil
nous parle des saisons, nous parle de la vie
qui toujours s’enfuit
Qui toujours espère et revient sans cesse
Dire haro à la mort, dire haro à l’oubli
(Automne 2002)