Être Arthur et s exprimer en alexandrins
Se pendre à la branche de cet arbre un tilleul
Embrasser l’arbr’, Hurler à la lune blanche
Haîr en pleurant jusqu’au souvenir d’elle
Dans la lune croire voir sa tête en lambeaux
Pleurer comme un veau et vouloir mourir d’aimer
Se griser encore au souvenir des baisers
Se fair’tout un roman de sa petite histoire
Ivre s’observer dans une flaque de pluie
Se trouver charmant mais tituber gravement
Tomber dans la rue glauque et au réverbère
S’exclamer oh tu rêves Herbert en éructant
Sombre réclamer sa mère et maudir’ son père/
Puis naïf comme retombé en enfance
D’ un geste plutôt vif retirer ses bottines
Marcher pieds nus et se chanter des comptines
Se dire qu’ août n’ est pas si loin derrièr’ juillet
Que la vie passe et qu’elle efface les chagrins
Que l’on oubliera et son rêve et le lila
Que les tilleuls sentent bon dans les soirs de juin ?
On l’ oubliera aussi ainsi que la fille
Et ce chagrin de n’être pas Arthur hélas
Mais Alphonse et que ça laisse comme un goût D’a..
Alphons’ce prénom comme un goût d’amertume !
On y crut malgré tout on y crut dans l’instant
Jeune alors divaguant dans ces lieux chargés d’an
On rêve, encore saoul, d ‘avoir à jamais 17 ans
La vie devant soi comme une grande suite
De soleils éclatants et tilleuls odorants
De douces balades dans les bons soirs de juin
La vie a passé, tout ça n’ était qu un rêve
Perdu un taon bourdonne sur la promenade
un moustiqu’ s est échoué dans ma limonade