A vélo les mots s’envolent
Ils s’envolent dans le vent chaud
Les nains et les cigales aussi
elles s’envolent dans le vent chaud
Elles aiment vos mots petits hommes
Prosateurs de génie en somme
Poètes jusqu’en vos insomnies
Qu’étreignez vous petits hommes
En vos jeunesses enfuies
Que cherchez vous petits hommes
Ou plutôt que fuyez-vous ?
Ces machines comptables des battements de vos cœurs
Celles dont vous souriez pour effacer l’horreur
Emouvants petits hommes, qu’elles aiment vos cadences
Quand vos voix volent et virent ,
Qu’à l’unisson vos mains dansent
Comme autant d’oiseaux qui scandent vos propos
Elles regardent vos mains, vos yeux, vos bouches,
Les mots qui s’envolent
A l’ancre de vos rêves elles rivent leurs envies
elles surfent sur vos peurs elles rêvent elles aussi
Et d’une bise douce, partager vos navires
L’espace d’un moment, ou le temps d’une vie
A vélo les mots s’envolent
Les nains et les cigales aussi
elles s’envolent dans le vent chaud
Le vent chaud de l’oubli