Les chroniques de Fanchonnette opus 7

Ma chère maman ce post sera bref. En ce 8 mai  je déclare, et je suis bien certaine que tu m’aurais approuvée humaniste comme tu l’étais,  la seule victoire dont nous devrions pouvoir nous enorgueillir en tant qu’êtres humains  serait de  pouvoir faire vivre nos enfants heureux et en bonne santé dans un monde sain, pacifié et équitable.  Or c’est le contraire que nous vivons (mais combien de temps encore au rythme où ça va…) quatre-vingt ans après la dernière dernière…
Ma chère maman la troisième guerre mondiale a commencé  mais c’est  la planète toute entière à présent que l’on cherche à anéantir : cette guerre est  économique et environnementale avant d’être guerrière bien que les conflits aussi n’aient jamais cessé tout autour de « l’ile » Europe qui était votre fierté.
Au sortir de la guerre c’était votre souhait n’est-ce pas ? C’est pour ça que l’Europe a suscité  tant d’espoir. L’Europe, cette grande idée mais son corolaire  horrible  : le « bouclier » nucléaire…
Pour la paix, il a fallu attendre entre guerre « froide » et guerres de décolonisation qui ne disaient pas leur nom… Pour le reste… Quelques générations de va-t-en guerre et d’avides  fossoyeurs associés aux sirènes de la croissance infinie et de la mondialisation ont suffi pour que cette espérance s’écroule à l’instar de notre espérance de vie qui décroît …
Mamounette chérie, toujours et partout les doubles discours que tu combattais  et ce matin en était un autre  encore près du monument aux morts de notre petite ville. Entendre des enfants dire plus jamais cà en empruntant comme chaque année leurs mots à Paul Eluard, Aragon, voire Boris Vian  et voir nos élus macronistes, ceux la mêmes qui nous expliquent qu’il faut réarmer la France, les féliciter en versant une petite larme … C’était too much…
Tchuss Mum  comme dirait mon cousin allemand. Je t’aime par delà la mort.