On porte tous en nous parfois à notre insu
Un petit enfant mort qu’un parent pleure encore
C’est une sœur puinée couchée sur un livret
Dont on ne parle pas, qui meurt à chaque pas
D’une mère dépressive
La petite Isabelle emportée au ciel
Avant d’avoir vécu
Ou cette sœur aînée née et morte avant elle
Eve morte avant de vivre seize étés
L’enfant très regretté d’une mère éplorée
Eve hante Zoé qu’elle n’a pas connue
On porte tous en nous parfois à notre insu
Un petit enfant mort qu’un parent pleure encore.
Un sourd petit fantôme belle fillette noire
Danse dans l’ histoire de ce cœur automnal
Restée aux colonies auprès de son papa
Le petit ange est mort sa sœur ne l’ oublie pas
Cette sœur inconnue qui s’ appelait Suzanne
Cet autre enfant se noie quand il n’ a pas 4 ans
Le bac toujours présent
Le long de la bâtisse que ses parents habitent
Une tombe atteste qu’il s’appelait Fabrice
Un grand frère en reste triste et parfois violent
Que les regrets laminent après trente-cinq ans
On porte tous en nous parfois à notre insu
Un petit enfant mort qu’un parent pleure encore.
Un grand frère non né que j’ ai du remplacer
Juste l’année d’après
Cétait l’enfant Michel attendu par maman
L’alter ego rêvé toute mon enfance
Fausse couche avancée dont je porte l’absence/
Dont je porte le nom qui résonne en secret
Comme un petit mort-né.
On porte tous en nous parfois à notre insu
Un petit enfant mort qu’un parent pleure encore.
… et on porte aussi l’enfant que nous étions. Très beau texte. entre tristesse et nostalgie.
J’aimeJ’aime