Petits contes d’halloween 2 : Un verre de trop

Il avait bu un verre de trop… Il n’aurait pas dû vouloir fêter cette fête stupide et commerciale pensa-t-il en titubant.
En fait de verre de trop il avait bu toute la bouteille à lui seul et ça vraiment c’était une mauvaise idée parce que voilà qu’il avait des allucinations !
Au départ il a cru voir des chauves-souris, mais des chauves-souris avec des balais ça il n’avait jamais vu et voilà qu’un balai venait encore de passer devant sa fenêtre : un balai chevauché par une silhouette elle même surmontée d’un chapeau pointu.
Jusqu’ici rien d’extraordinaire puisqu’on était le soir d’halloween. Si ce n’est que Jean-Hubert (et bien oui il s’appelle Jean-Hubert personne n’est parfait…) Habite au sixième étage.
-« Cette fois -gronde Jean-Hubert- la coupe a des limite, ma patience est pleine, le cartable déborde » !!! (oui quand il est ému, Jean-Hub mélange toutes les expressions et là il est très ému) je veux en avoir le cœur sec » et titubant jusqu’au palier, rate la première marche, dévale sur lesfesses plus qu’il ne descend les quelques 200 marches qui le séparent du rez-de-chaussée.
Dehors le froid d’octobre le cueille et le saisit et dans des clameurs infernales. L’odeur de « haribo c’est beau la vie » est insoutenable et notre homme manque en gerber tout son château Lafitte 2018.
Tandis qu’agard il s’accroche au chambranle une foule de personnages grotesques, vampires, goules. Sorcières, gnomes, menace de l’emporter dans son flux incessant. Au milieu de tous, imposant autant que débonnaire et suivi de son araignée géante, le sorcier Hagrid.
– « Mais mais -balbutie Jean-Hubert-, où suis-je ? Quel est ce cauchemar ? »…
Le réveil est douloureux, le lendemain. La tête bourdonnante, Jean-Hubert se réveille transi sur le pas de la porte cochère de son immeuble.
– « J’en tenais une bonne hier ! Vite remonter avant que quelque voisin ne me voit ! .. ce n’était sur ça juste un mauvais trip, un verre de trop…
– Tout est bien qui finit bien » pense-t-il encore en se relevant avec difficulté.
Il jette un dernier regard à la rue rendue à sa tranquilité coutumière et c’est alors, levant la tête, qu’il les voit…
Le regardant, démoniaques.
Les sorciers et vampires chevauchant leurs balais.
-« Un petit jus ?Jean-Hub ? » propose l’un d’eux dévoilant ses canines et tendant une coupe mais Jean-Hub n’a pas le temps de répondre, il s’est derechef évanoui…