Petits contes d’halloween 3 : Morts-vivants s’abstenir

C’était l’heure entre chiens et loups, celle que l’on nomme aussi clair-obscur, pas un chat dehors.
ll avait plu et le soleil, noir à l’horizon semblait mouillé.
Les taillis étaient déserts, le silence assourdissant et je ressentais devant ce paysage paradoxal d’une extraordinaire belle laideur, un sentiment tout aussi étrange de douce violence.
Un tremblement de toute mon âme démentait la rigidité quasi cadavérique du reste de mon être tandis que je repensais au sourire de crocodile qu’ avait eu celui qui avait tenté de me mettre dans son lit. J’avais fui.
Mon coeur quoi que dévasté, agonisant, ne méritait pas de finir avec ce mort-vivant.
Seule devant la croisée je m’en fis le serment, seule après avoir vécu l’enfer, seule je resterai.
Mieux vaut un merveilleux malheur qu’une sublime horreur.
Et je m’allongeais sereine dans mon cercueil.

3 Comments

Laisser un commentaire