Césarine 7 (Épilogue):

Césarine est couchée dans son lit et repense à cette soirée, Alice l’avait rappelée. Césarine était à peine rentrée chez elle que le téléphone avait sonné et c’était elle. Elle avait dit d’un ton un peu formel aussitôt corrigé par un petit rire que Césarine avait eu du mal à définir. « J’accepte votre invitation ». Elles s’étaient donné rendez-vous au cinéma, avaient diné ensuite à la taverne, seul resto de Roanne à accepter de servir à cette heure tardive. Césarine se refait le film, la présence si chaude d’Alice à coté d’elle, puis le bavardage où les non-dits, regard brillant d’Alice effleurement des mains, silences un peu gênés quans la conversation se faisait moins aisée, prenaient toute la place. Leurs échanges avaient pris assez vite une tournure intime, elles s’étaient racontées et Césarine qui croyait n’avoir pas grand chose à dire et qui s’était rassurée pressentant Alice bavarde avait été favorablement surprise de la qualité d’écoute dont avait témoigné cette dernière, s’était finalement confiée à elle comme elle aurait pu le faire avec la sœur qu’elle n’avait jamais eue. Alice portait le petit ensemble vieux rose de leur première rencontre celui hérité de sa grande tante avec laquelle a-t-elle confiée, elle avait enfant un lien particulier. Césarine avait été plusieurs fois tentée de lui raconter ses rêves et particulièrement celui de la boutique mais un reste de pudeur, n’allait-elle pas la prendre pour une folle ? L’en avait empêchée.
Elles avaient décidément trop bu, faisant suivre l’apéro d’une bouteille de vin pour accompagner leurs flammenkushs et Césarine avait proposé à Alice de venir dormir chez elle.
Elle était consciente de la présence d’Alice juste derriere son dos tandis qu’elle s’affairait à lui faire son lit dans le canapé, avait bafouillé « j’espère que ce sera confortable » et Alice tout en lui prenant la couverture des mains pour la mettre sur le drap avait dit « j’en suis persuadée » et Dieu avait frissonné Césarine qu’elle avait la voix rauque !
Césarine s’est longtemps tournée dans won lit et elle s’est finalement assoupie. Cest alors que le grincement léger de sa porte qui s’ouvrait doucement l’a réveillée. Césarine s’est redressée.

….Penchée sur le lit elle avait posé une main fraîche sur son front. « Que tu es belle -avait-elle murmuré- j’ai froid, cà t’ennuierait que je dorme avec toi cette nuit j’en rêve depuis si longtemps ? » Et sans attendre la réponse Alice s’était prestement débarrassée de ses lourds vêtements et pelotonnée contre le corps de Césarine, avait aventuré ses mains douces et s’était aussitôt emparé de ses seins en émettant un curieux feulement de bien être. Quand Césarine s’est réveillée elle a bien cru voir une chevelure brune mêlée de blanc sur l’oreiller adjacent mais bien sûr ce n’était que Chapi la petite chatte coquine et câline qui aimait la nuit se coller contre la tête de sa maîtresse et dont le ronronnement toujours un peu fort l’avait réveillée…

C’est alors que par la porte restée entrouverte, Alice a passé la tête « bonjour Césarine je voulais te faire du café mais je ne suis pas arrivée à mettre la main dessus en revanche regarde ce que j’ai trouvé ! C’était tombé derrière ton buffet. Bon il est un peu poussiéreux mais regarde comme il irait bien avec mon ensemble ! Césarine n’en croit pas ses yeux, Alice tient à la main le petit chapeau cloche bicolore qu’elle a tant cherché ! La plume est un peu abimée mais on pourra la réparer tu me le donnes dis ? » Insiste t-elle d’un ton câlin, puis se penche sur Césarine…