Le galet

Elle avait mis le galet dans sa poche, un galet noir dont les éclats de silex accrochaient la lumière.

C’est ainsi qu’elle se sentait, noire, lisse, mais ses éclats à elle, sa Pierre dure, éclatée, ce corps, qu’elle n’appartenait plus ; cette pierre là n’accrochait que du vide, que du gouffre, que du triste.

La pierre pesait son poids de pierre dans sa poche et dans sa main, ne diffusait que sa douceur de pierre.

La tiédeur en retour de la paume l’enrobant, lui procurait son réconfort minéral.

Et lorsqu’ Eva la sortait pour l’offrir aux rayons du soleil elle se mettait alors à scintiller de tous ses éclats sertis dans son corps de pierre.

Mais elle Eva

Ne scintillait pas, ne scintillait plus.

Mais elle Eva

Ne pesait que son poids de femme

Le poids lisse et comme recomposé jour après jour, de son visage opaque.

Cachant sous une robe sage son corps éclaté.

Le poids  morcelé de la femme rompue.

Ouverte à tous vents

Ses morceau de corps sages, qu’un jour une grève, un bord…

De mer d’huile et ne dit-on pas. ?

Méfiez-vous de l’eau qui dort ?

Avait souillé.

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