Les chroniques de Fanchonette  opus 5

Ma chère maman  on doit me trouver bien futile voici près de trois semaine qu’entre deux occupations je pleure…

Mon chat.

Le monde est en pleine déflagration . Élections après élections depuis que je suis en âge de voter se produit ce que nous n’avons cessé de craindre : la possibilité de l’avènement d’ un parti fasciste. 

Et moi je pleure…

Mon chat !

La planète connaît des records de chaleurs, le dérèglement climatique bat son plein.  L’épée de Damoclès pendue dessus nos têtes n’a jamais été aussi proche de tomber sur nos petites têtes d’occidentaux privilégiés.

Et moi je pleure…

Mon chat !

Ma mamounette chérie  tu n’imagineras jamais ce que nous avons imaginé nous les affreux islamogauchistes pour faire front enfin !  Nous avons ressuscité le front populaire rien de moins !!  Je crois que tu aurais apprécié l’homme courageux qui l’a proposé c’est un indigné tout comme tu l’étais toi que l’injustice révoltait. il se bat contre  les inégalités  avec beaucoup de courage.

Notre président nous renvoie dos à dos  nous peuple de gauche avec les extrémistes de droite… Le crois-tu ? 

Demain nous saurons si le sursaut républicain aura été assez puissant pour faire barrage .  Demain nous saurons si nous pouvons espérer cette union des gauches que je souhaite depuis que je suis en âge de voter ou  s’il faut  s’alarmer mais nous peinons à comprendre à quel degré.

Souffrez donc que quoi que je malarme en secret tout ceci me paraisse bien abscons, limite pipé, et que

je me laisse pleurer…

Mon chat…

Ma chère maman nous sommes déjà le sais-tu dans un régime autoritaire où les gardes- fous démocratiques peinent à se faire respecter.  Si l’extrême droite passe demain la droite lui aura déroulé le tapis rouge. 

Des gens meurent tous les jours, ailleurs  mais pas que. Des gens meurent tous les jours en France victimes de la pauvreté, de la malnutrition, de la pollution de l’air, au travail … Nous avons à ce qu’il paraît le record des accidents du travail.  Qui le sait ?

On peut lire statistiques et témoignages être horrifié, indigné, choqué mais il n’est de vraie douleur que celle qui nous touche de près et

Moi je pleure

Mon chat

J’aimerais te parler de choses  plus gaies mais nous sommes dans l’accélération de ce temps là dont tu parlais déjà quand tu disais  » il règne un climat d’avant guerre « … C’était ce temps du grand retour de la droite, après des cohabitation chaotiques, le temps de l’inflation, des chômeurs et de la rigueur…  C’était hier… Et c’est maintenant.

Que voulez-vous !  Tout ce  déjà-vu me désole, et moi je pleure…

Mon chat.

Ma chère maman je sais que tu comprends toi qui les aimait tant…

Les chats.

Demain est un autre jour !

5 Comments

  1. Ma Cécile,

    Je partage ta peine. Nos amis à quatre pattes font partie de nos familles et leur départ nous plonge dans une grande détresse. Je t’embrasse,

    Isa

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  2. Ma cCécile je pleure avec toi, ta tristesse me fend le cœur. Tu as le droit de pleurer la perte de ton chat, et de pleurer sur ce monde qui nous déçoit, mais toujours espérer le mieux pour toi, pour moi pour eux. Je te serre dur mon cœur, mireille

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    1. Je ne pleure plus vraiment en vrai mais oui la tristesse et le manque sont bien présents en vrai je voulais exprimer quelque chose de ce qui m’habite là tout de suite par rapport à ce qui se produit dans nos vies et dans le monde simultanément. Ce sentiment d’irrealité devant ce qui est trop grand à appréhender, qui nous reste abstrait tant qu’on ne l’éprouve pas dans sa chair : la souffrance des etres vivants que ce soit par fait de maltraitance guerre pollution… et le danger que notre planète encourt… Et la douleur bien réelle de la perte fut elle celle d un petit compagnon à quatre pattes. 🙂 des bisous ma Mimi chérie.

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