Je marche dans la ville, ils/ elles marchent dans la ville. Pressés. Qui a remarqué l’absence des pigeons ? Qui s’en félicite le déplore ou reste indifférent ?
Je marche dans la ville autrefois bercée par les roucoulements. Je guette dans les arbres et sur le pavé. En vain ou presque. Me surprend à guetter, m’étonne d’attendre, prend inlassablement le poul de la ville. Calme. Plat.
Le ciel est vide, les ailes s’en sont allées,
Les pigeons, morts ou partis, l’espace d’un été…
Avec eux les moineaux, merles, corneilles, pies. Les mésanges, grives, roitelets, rouges gorge… Tous ont fui la ville, leur refuge, devenue quelques heures un cauchemar rempli.de faucons affamés… Ou morts eux aussi, de peur ou déchiqueté, le faucon fait-il le difficile ? Et les arbres, les jardins, les places sont déserts., crient leur absence, par le silence. Pas le moindre pépiement.
Le bruit coutumier de la ville s’agrémentait de leurs milliers de petites vies, s’enjolivait de leurs mille petites figures…
Il paraît que nos amis sont « nuisibles » que leurs déjections abîment les bâtiments, que leurs maladies non régulées par les prédateurs naturels sont transmissibles, ils seraient « un fléau », trouble à la salubrité publique…
Il fallait les « réguler » ça pour réguler on a « régulé » !
Ah ça la ville est propre .
Je marche dans la ville ils/ elles marchent dans la ville. Pressés. Qui a remarqué l’absence des pigeons ? Qui s’en félicite le déplore ou reste indifférent ?
Je marche dans la ville autrefois bercée par les roucoulements. Je guette dans les arbres et sur le pavé. En vain ou presque…
Indicible tristesse.
Ils ont la vie dure les pigeons, et le dos large. Ils ne sont pas toujours agréables, mais leur roucoulement sonne doucement à l’oreille.
J’aimeJ’aime