Sans doute a -il eu comme vous
Patronyme, prénom, logis
Ici c’est « Celui qui »…
Celui qui seul sur son vélo
Celui qui seul au bord de l’eau
Celui qui à l’ombre du clocher
Celui qui fréquente ceux-ci
Assis comme lui,
Assis avec leurs chiens
« Celui qui » Ses jours ses nuits
Jours quand
Seul dans sa tête
Et vaquant tranquille
Ou tranquille assis
« Celui qui » vous sourit
Alors pour une fleur un chien
L’on échange avec lui
L’on converse
Nuit quand
« Celui qui » vous fuit
Le regard ombrageux
Noir de qui…
Héberge en lui, sous son crâne qui bruit
Jusqu’à soixante-quinze quidams
Qui se disputent son âme.
Comme il dit.
« Celui qui » Ses jours ses nuits
Dans chaque ville, chaque village
Ils sont plusieurs comme lui
Qui marmonnent en buvant
Qui font peur et qu’on fuit.
Et de leurs regards noirs
Ils t’invitent à passer…
Leur chemin sans bonsoir
C’est que les jours noirs
Pour chasser les voix
C’est picole et gueule
De bois…
Pour « Celui qui «
Sans doute ont -il eu comme vous
Patronyme, prénom, logis
Ici c’est « Celui qui »..
Ils sont là dans nos vies
on les voit sans les voir
Un jour ils sont partis,
disparus comme on dit
Qui des soixante et quinze quidams
se disputant leur âme
Un soir de désespoir
Les a poussé à choir ?
Celui qui ?
Ses jours ses nuits.
Bonjour Cécile ! Oui, comme tu le soulignes si bien « on les voit sans les voir… » et c’est sans doute cet anonymat qui est le plus révélateur de notre société. Merci pour ce texte. Merci pour eux.
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