Aimer de toutes ses forces
Quand bien même
Crues et recrues…
L’amour est cette anguille
Qui toujours remontante
A contre courant
Pour frayer dans tes artères
Fuit espiègle, et frémissante
Aux jours courts
Se cacher dans quelque trou d’eau
D’ombres
Là où ton cœur sombre…
Sans même laisser
A ta vive mémoire
Des vives eaux d’antan
Quelques reçus mots tendres
Attestant d’un retour…
Aimer de toutes ses forces
Ouvrir grand les portes
Sans préjuger du temps
S’ épauler entre deux
Des feux de l’amitié
S’émouvoir entre deux
De ces quelques reflets
La trace laissée sur l’eau
De l’anguille échappée.
Languide et frémissante
D’Entre tes mains étreintes
Répondant en secret
A sa nécessité
Quelque échéance
Seule connue de son sang
L’anguille a ses raisons
Que tu ne connais pas…
L’amour de même que l’anguille
A trop se contraindre
En deviendrait languide
Il faut pour qu’il revienne
Fertile et ravivant
En ses crues et recrues
Tes chairs assoiffées
Qu’on le laisse déserter
En quelque trou d’ombre
Le temps de la décrue…
Oh mais
Aime de toutes tes forces
Ouvre grand la porte
Ouvre onque tes mains
C’est ainsi que revient
L’anguille tant aimée
Frémissante et luisante
Au soleil retrouvé.
A moins que quelque pêcheur
Fort de son écotaxe
Ne te l’ai boulottée…
Très beau
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Merci Jeanne comment allez vous ?
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